Nathalie Hans – Capital Initiative

Le Saint-Bernard de la petite entreprise

Certains d’entre nous aiment le Saint- Bernard, ce gros toutou baveux et affectueux qui sauve les Montagnards perdus avec, à la clé, une petite dose de rhum en guise de récompense. Les petites entreprises, habituées à porter le pays à bout de bras, dans l’ombre médiatique, plus souvent sujettes à se voir imposer de nouvelles taxes qu’à recevoir de l’aide et subissant les diverses crises successives, ont enfin un ange gardien. René Hans a passé sa vie à conseiller et accompagner ces TPE et PME avec le constat qu’elles étaient souvent les laissées-pour-compte, tandis qu’elles représentent le poumon économique de notre pays. Aujourd’hui, sa fille Nathalie nous ouvre les portes de Capital Initiative, une société qui a décidé de venir en aide aux autres, lorsque les banques ne suivent plus.

Bonjour Nathalie, qui êtes-vous ?

Je m’appelle Nathalie Hans, je suis mariée, j’ai 2 enfants et je travaille chez Capital Initiative depuis 2 ans. J’ai passé un Bac franco-allemand au lycée Kastler à Guebwiller (Abibac), après quoi, j’ai suivi une formation trinationale qui s’appelle IBM (International Business Management), qui est dispensée en Allemagne, en Suisse et en France, à Colmar. Entre chaque période de cours, nous avions des périodes de stage. J’ai découvert l’univers bancaire allemand, mais j’étais plus intéressée par le marketing, suivre les entreprises dans leur développement commercial. J’ai souhaité démarrer ma carrière chez Liebherr à Colmar. J’y ai passé 14 ans dans le marketing spécifique pour les pièces de rechange, en débutant dans la tarification, c’est quelque chose qui m’a beaucoup plu, car j’ai eu l’occasion d’intervenir sur la politique tarifaire des pièces au niveau européen au début, puis mondial. Puis, mon père René Hans, m’a appelé un jour pour me proposer de venir étoffer l’équipe Capital Initiative. Il n’aura fallu qu’un rendez- vous avec Mathieu Bachmann, Directeur Général de Capital Initiative, pour me convaincre.

C’est quoi Capital Initiative ?

Je connaissais Capital Initiative par le biais de mon père qui est Président et fondateur du Groupe Hans & Associés. Il a créé Capital Initiative en 1998 pour soutenir les entrepreneurs TPE et PME qui sont l’essentiel des clients du Groupe et du tissu économique français. Nous avons toujours été conscients que ce sont eux qui font tourner la France. Il est parti du constat qu’elles étaient très mal financées et très mal accompagnées, que des entrepreneurs pouvaient être amenés à mettre la clé sur la porte pour une histoire de 20 000 €. Au départ, il a demandé à des gens de son entourage d’apporter une aide en capital, afin de pouvoir démarrer. La société n’a pris son envol que ces dernières années.

Notre mission est de venir en aide aux entrepreneurs qui ont des besoins de financements. Nous intervenons lorsque la banque n’intervient plus, souvent lorsque des tensions apparaissent pour la société. Souvent, auprès des banques, il faut cocher toutes les cases. Si ce n’est pas le cas, votre financier ne peut pas vous aider.  Le principe de Capital Initiative repose sur le rachat temporaire d’actifs.

Nous pouvons investir sur le matériel existant de l’entreprise, afin de dégager des fonds en trésorerie. Concrètement capital initiative rachète un actif mobilier ou immobilier appartenant à l’entreprise pour le lui louer. Par exemple, nous pouvons racheter, temporairement, un véhicule, une machine, un bien immobilier. Cette somme, reversée au client, peut lui permettre de dégager de la trésorerie. Durant la période du contrat, il devient locataire du matériel dont nous devenons propriétaires, après quoi, il reprend ses droits. Nous utilisons l’existant comme garantie.

Un autre exemple, un client a besoin d’investir pour se développer, soit par l’achat d’une machine, d’un véhicule ou même d’un bien immobilier. Nous pouvons acquérir ces biens pour son compte. Capital Initiative devient donc propriétaire du bien et l’entrepreneur en devient le locataire sur une période contractuellement fixée. Il nous verse alors des loyers qui constituent notre seule rémunération. L’idée est que nous puissions lui revendre sans plus-value. Je peux vous citer l’exemple d’un client qui avait besoin d’investir dans un drone capable de réaliser des tâches spécifiques. Sa banque ne le suivait pas. Nous avons acheté le drone pour lui. À ce moment, l’appareil ne lui appartenait pas encore, il en était locataire.

Nous pouvons également agir sur des biens personnels. Là, je peux vous citer l’exemple d’un client qui a déposé le bilan. Il était en règle au niveau de ses fournisseurs et avait payé tout ce qu’il devait. Cependant, l’URSSAF lui réclamait 70 000 € de régularisation. Sa situation a conduit la banque à lui refuser le crédit. Il se retrouvait à devoir vendre sa maison pour se régulariser. C’était une situation stupide, car il travaillait et était en mesure de rembourser la banque. Simplement, il ne cochait pas toutes les cases. Nous avons pu racheter sa maison en amont des enchères afin de lui permettre de la conserver. C’est ce que nous appelons l’immobilier solidaire. Nous avons 21 cas de ce genre.

Il faut comprendre qu’une entreprise qui ferme, ce sont des licenciements, des difficultés familiales possibles. Souvent, les entrepreneurs viennent nous voir directement, mais parfois, c’est leur expert-comptable, voire même leur banquier qui nous les envoie. Les banques sont rassurées, puisque c’est nous qui portons le risque.

Quelles sont les valeurs qui vous ont fait adhérer à Capital Initiative ?

Les premiers mots qui me viennent spontanément sont : humanité et solidarité. J’aime cette idée de pouvoir tendre la main à un moment crucial, aider quelqu’un à franchir un pont, après quoi il repart. C’est quelque chose d’éphémère. Nous sommes là ponctuellement, et encore une fois, nous n’aidons pas que des entreprises en difficulté, nous aidons également des sociétés en besoin de développement. Chaque intervention est unique. Chaque intervention est une aventure humaine. Chaque intervention a du sens.

Y a-t-il une histoire en particulier qui vous a touché ?

Pour moi chaque intervention me touche.  Comme beaucoup de Français, j’étais loin de la réalité quotidienne des TPE-PME. Je suis dans mon quotidien confrontée à des situations que je ne pouvais imaginer. Il suffit d’aller sur le site www.capital-initiative.fr pour découvrir des exemples d’interventions tous salutaires à la naissance, au développement ou à la survie de l’entreprise.

Je pense à une entreprise de nettoyage en plan de continuation pour laquelle nous finançons les véhicules automobiles. Les banques ne financent pas par principe les investissements des entreprises en plan de  continuation. Notre intervention a permis de sécuriser les emplois existants et d’effectuer de nouvelles embauches.

Autre exemple, un chauffagiste surfant sur le succès du dispositif Ma Prim’Renov, avait signé plus de 200 commandes. L’état payant avec un délai de règlement important, de 3 à 6 mois, il travaillait au coup par coup, un règlement lui permettant d’acheter une nouvelle chaudière à installer.

Nous avons affrété et acquis un container de 36 chaudières, permettant une économie d’échelle et lui donnant matière à répondre à la demande. Il a depuis développé son activité et embauché des techniciens.

Si nous n’étions pas intervenu, il n’aurait pu honorer ses commandes et aurait été obligé de refuser du travail. Je suis fière de lui avoir permis de passer à la vitesse supérieure.  Sinon, le pense souvent aux hôteliers restaurateurs. Ce sont presque ceux qui me touchent le plus, car nous les avons beaucoup aidés ces derniers temps. Ils rencontrent des difficultés avec les mises aux normes des bâtiments, des commissions de sécurité qui imposent des travaux qu’aucune banque ne financera. Ces établissements se voient menacés de fermetures administratives. Imaginez le désastre pour l’entreprise familiale du dirigeant, pour les salariés. C’est une profession qui souffre énormément, ce sont des métiers très durs. Je vous conseille une fois de plus de découvrir les nombreux exemples sur notre site internet et les vidéos sur notre chaine Youtube ou d’assister à une des conférences de René Hans pour vous rendre compte de la réalité.

Quel est le rayonnement géographique de Capital Initiative ?

Nous essayons de nous développer dans toute la France. Nous sommes présents en Alsace, dans le Grand-Est, en Bourgogne-Franche- Comté, dans le Poitou-Charentes. Nous avons également 2 antennes à Paris et également une en Antilles-Guyane. Nous serions, bien évidemment heureux d’avoir une antenne dans chaque région de France. D’autant plus que nous avons, aujourd’hui, des dossiers qui nous parviennent des 4 coins du pays. Il est important d’avoir des acteurs locaux pour apporter une meilleure réponse. À ce titre, nous cherchons d’anciens banquiers ou experts comptables, des gens ayant des notions en finances et gestion, qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure.  Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Aujourd’hui, nous sommes déjà venus en aide à plus 200 entreprises. Toutes antennes confondues, nous avons actuellement 300 investisseurs qui sont actionnaires de Capital Initiative. Ce sont eux qui nous permettent d’avoir les fonds nécessaires.

L’actualité de Capital Initiative se fait également en librairie avec un livre qui est paru le 11 avril. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Sophie Rosenzweig, grand reporter pour Arte, a rencontré René Hans il y a quelque temps et ils ont échangé pendant plus d’un an. Initialement, elle est issue du monde de la culture et de la géopolitique. Elle a découvert avec surprise les difficultés des petites entreprises et a souhaité écrire un livre sur le sujet à travers Capital Initiative et en dressant un portrait de René Hans. Ce livre est très complet. Arnaud Montebourg, actionnaire chez Capital Initiative, qui partage nos analyses, nous a fait l’honneur de rédiger la préface. Le titre du livre, «Le Saint-Bernard de la petite entreprise» reflète parfaitement notre philosophie, c’est avec cette idée que nous venons à la rescousse des entrepreneurs.

 

Nathalie Hans
Capital Initiative
3c route de Guebwiller
68540 BOLLWILLER
m.bachmann@capital-initiative.fr
+33 3 89 83 66 15
capital-initiative.fr

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