Quand la passion du deux roues devient un moteur, les champions ne sont jamais loin

La première fois qu’on entre chez SEMC, on sent qu’on pénètre un univers d’initiés. Les accessoires accrochés au mur en mode showroom, l’ambiance détendue et studieuse à la fois de ces experts du deux roues vous fige simultanément dans la peau d’un non-sachant et dans celle d’une petite souris qui aurait envie de se promener partout. Chez SEMC, ça respire la passion. On n’entre pas là-bas sans transpirer le vélo et la moto, et quand on confie du matériel de pointe à des passionnés, on obtient des champions. Bienvenue dans le Monde de l’Excellence !

Régis, peux-tu me présenter SEMC ?

SEMC signifie Société d’Exploitation des Motos Ciliento, en référence à la marque créée en 1972 par Monsieur Ciliento. À l’origine, il s’agissait d’une boutique qui s’est, par la suite,  consacrée exclusivement à la distribution entre autres de la marque de systèmes de freinage Brembo. La marque va s’inscrire dans cette dynamique jusqu’au début des années 2000. Elle est encore une référence dans le milieu de la moto à ce jour.

Au début des années 2000, Catherine, la fille de Felice Ciliento, a repris les rênes de la société et a développé la partie commerciale, tout en conservant l’approche technique qui fait la force de l’entreprise. Elle poursuit le développement en intégrant de nouvelles marques.

Aujourd’hui, l’activité moto est toujours présente mais dès 2015, la division vélo, dont je suis à la tête, voit le jour. Les divisions se portent bien et la société continue de croître. Comme pour de nombreux secteurs, la période du Covid a été difficile. L’augmentation des délais de livraison a généré des ralentissements sur le marché alors que de nombreuses commandes avaient été passées en plein boom de la pandémie.

De la moto au vélo, peut-on dire que votre orientation est très sport ?

L’aspect sportif est un vrai trait de notre ADN et cela se ressent dans notre communication. Nous sommes néanmoins également très performants dans le secteur de la moto de tourisme. Peu d’acteurs dans le milieu sont portés sur la compétition comme SEMC, c’est une manière de nous démarquer. Cela met aussi nos performances techniques en avant, car, nous nous positionnons en tant que spécialistes dans le sens où un partenaire qui est capable d’apporter des solutions dans le milieu sportif, qui est beaucoup plus exigent, sera capable sans problème d’être porteur de solutions dans le milieu urbain.

En résumé, même si notre ADN se veut sportif, notre catalogue s’adresse à tous les utilisateurs de deux roues, que ce soit vélo ou moto urbaine, non urbain ou trail en moto adventure.

Quelles sont les perspectives pour SEMC ?

Aujourd’hui, le but est de continuer à grandir sur les 2 divisions moto et vélo. Nous avons un potentiel encore très important sur le vélo et particulièrement les vélos électriques. C’est un marché que nous souhaitons développer. Nous continuons également à développer le secteur de la moto.

Nous ne sommes pas un distributeur de produits, mais de marques. Nous incarnons les storytellings des marques auxquelles nous croyons, car notre valeur ajoutée se situe dans le conseil. Nous formons les vendeurs à conseiller leurs clients. C’est-à-dire que nous ne sommes pas connectés à l’acheteur final, mais à celui qui va les orienter. Il est essentiel qu’il s’imprègne de l’ADN des marques qu’il va commercialiser. C’est un vrai coaching marketing. Cela fait également partie des choses qui nous différencient. J’ai l’habitude de dire que nous ne faisons pas du B2B, mais du B2B2C.

Quelles sont les valeurs de SEMC ?

Elles sont d’abord environnementales. Nous cherchons à favoriser l’achat direct auprès des fabricants. Malheureusement, même avec la meilleure volonté du monde, beaucoup d’équipements ne sont pas fabriqués en France, nous privilégions alors l’Europe, et particulièrement l’Italie, je pense entre autres à Brembo. Pour rappel, l’origine de la société est italienne, de par son créateur, Felice Ciliento. L’Espagne fait également partie de nos fournisseurs.

evan oliviera jeune mulhousien vice-champion du monde en bmx pour les moins de 16 ans !

Evan, c’est votre fils, et depuis peu, il est vice-champion du Monde de BMX des moins de 16 ans. J’imagine qu’au-delà de la fierté du père, il y a le partage d’une passion commune. Comment ça s’est passé ?

J’ai moi-même été 3 fois champion de France, 2 fois champion d’Europe et une fois champion du Monde. Après quoi, j’ai enchaîné en moto, je n’ai pas eu les mêmes résultats, mais j’ai roulé en championnat du monde ainsi qu’en motocross et en supercross jusqu’à un grave accident. En janvier 2004 et suite à ça, j’ai arrêté et je suis devenu agent commercial pendant une dizaine d’années avant de rejoindre Catherine Foltzer-Ciliento en 2014, quand on a créé la division vélo.

Evan a donc grandi dans la passion du deux roues ainsi que son petit frère qui monte aussi en régime. Cependant, je ne les ai jamais poussés, car je connaissais les contraintes liées à la pratique de ce sport à haut niveau. On voit moins les copains, on peut passer à côté de certaines choses, même si au fond, on vit des expériences incroyables. On voit souvent la finalité du podium, mais peu de gens réalisent le travail qu’il y a derrière. Evan a su garder la tête froide et sait qu’il a encore beaucoup de travail devant lui.

 

Le compétiteur qu’il est est, bien entendu, frustré de ne pas être arrivé premier. D’autant plus qu’il a couru, blessé et amoindri. Il y a toujours cette question en suspens, qu’aurait-il réalisé s’il avait été en pleine possession de ses moyens ?

Maintenant, le « prime » d’un athlète dans ce sport se situe entre 28 et 35 ans, ce qui signifie qu’il a de belles années devant lui et l’occasion d’exploiter tout son potentiel. Je suis persuadé qu’il n’a pas fini de faire parler de lui. Mais derrière la compétition et les sacrifices, c’est une vie exceptionnelle et enrichissante qui s’offre à lui. Ces gamins ont l’occasion de voyager à travers le Monde, de créer des relations à l’international. Ils rencontrent d’autres jeunes du même âge qui ne parlent pas la même langue, mais c’est la passion qui les rapproche. À 16 ans, il a déjà été aux États-Unis, dans toute l’Europe, en Azerbaïdjan, à Bakou, en Lituanie, en Italie, c’est exceptionnel pour des jeunes de cet âge.

L’objectif ultime ce sera les Jeux olympiques, mais il reste encore du travail. Il n’y a que 3 Français, toutes catégories confondues qui peuvent y accéder. La route sera encore longue.

Le BMX est un sport encore peu connu du grand public, mais qui fait une percée fulgurante, particulière auprès des jeunes générations. La part d’audience audiovisuelle est en plein essor et on sent qu’il commence à y avoir de la demande.

Enfin, la fierté est double lorsque je vois Evan porter les produits SEMC auxquels je crois.

Une réponse

  1. C’est vrai que la route est longue et qu’il faut rester focus sur l’objectif en acceptant le bon et le moins bon , il faut un sacré mental et à nous les parents de ne pas trop leur mettre la pression ! Bel article !

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