le papier s’offre un nouvel air à Mulhouse !
Ne vous fiez pas à son âge, Valentin a 24 ans, mais il sait où il va, a ses propres valeurs et déjà un parcours bien rempli. Open l’a rencontré pour qu’il nous parle de lui, mais aussi de l’arrivée d’un nouvel acteur majeur de l’impression sur Mulhouse, Lenouvelr. À l’heure du numérique, Valentin renoue avec la passion et le sens du métier, l’amour de la matière et l’art du geste. Lorsqu’on choisit sa voie professionnelle en écoutant son coeur, c’est le début d’une belle histoire.
Bonjour Valentin. Qui es-tu ?
Je m’appelle Valentin Romay, j’ai 24 ans et actuellement je suis dirigeant de l’entreprise Lenouvelr Grand Est. Il s’agit d’un groupe spécialisé dans les arts graphiques, l’imprimerie et la communication. Nous sommes aujourd’hui un acteur reconnu en France dans le domaine du Print. Nous imprimons tous types de supports, pas uniquement papier, mais également tout ce qui concerne l’enseigne et l’affichage sur bâches, la PLV, le packaging ou encore l’objet publicitaire. Nous accompagnons nos clients sur la création, la stratégie, mais aussi sur leurs events. À titre personnel, ça fait un peu plus de 8 ans que je travaille dans le domaine des industries graphiques.
Comment es-tu devenu dirigeant ?
J’ai tout simplement intégré, à l’époque, le lycée Gutenberg auprès duquel j’ai appris beaucoup de choses et développé une passion du métier et de l’imprimé. On ne peut pas faire ce métier bien sans être passionné. Je suis donc passé par un bac pro, puis un BTS, durant lequel je débute en alternance chez un imprimeur. À cette époque, je travaillais essentiellement sur du grand format, principalement numérique. À l’école, on étudiait plutôt l’offset, la sérigraphie, apprendre à massicoter ou à relier, à faire de la brochure. Bref, le b-a-ba de l’imprimerie. Après ces 2 ans, je voulais un peu me réorienter parce que j’aimais bien conseiller les clients. J’appréciais ce contact. J’ai donc enchaîné avec un Bachelor dans le commerce. C’est un virage, car je prends un poste en tant que commercial, ou plutôt, un poste un peu hybride à vrai dire. J’allais aussi bien sur des chantiers de pose de totems que sur des montages d’enseignes et le soir, j’allais prospecter des clients pour leur vendre du print. J’avais donc une casquette 360°. À la fin de ce master, j’ai décidé d’aller voir d’autres horizons et j’ai rencontré le fondateur du Groupe. Cette rencontre s’est faite au début de mon BTS, par le biais d’une amie, Bettina Muller qui m’a présenté Dominique Boucard en me disant que cette mise en relation pourrait être bénéfique. Ce fut le cas, car 5 ans plus tard, nous sommes associés.
24 ans, c’est jeune, on doit te le dire souvent. Comment vis-tu cette ascension à ton âge ?
Contrairement à ce qu’on peut penser, ça ne me stresse pas. À vrai dire, j’y pense très peu, ce n’est pas quelque chose qui me questionne, j’avance et je grandis dans ce métier, c’est tout ce qui compte à mes yeux. J’avance pour moi, à titre personnel, mais également pour le groupe. Je me suis fixé un objectif : me battre pour sauvegarder l’imprimerie en France, qu’on n’oublie pas qu’il y a des gens qui impriment du papier ou des magazines comme Open. C’est vraiment ça qui me motive tous les matins. Donc, en ce qui concerne mon âge, je pense que le jour où on se sent prêt à se lancer, on se lance. De plus, je suis bien accompagné dans ce projet.
D’où te vient cet amour du papier à une époque où les gens de ta génération sont majoritairement orientés vers le numérique ?
Il prend ses racines dans mon enfance. J’ai découvert l’univers du graphisme et du print lors d’un stage de 3e chez un monsieur qui montait des PC. Un jour qu’il n’avait pas de travail à me confier, il m’a proposé de réaliser une brochure de Noël pour un client. Ayant à ce moment-là une petite expérience des logiciels Adobe, j’ai accepté. C’est au moment où j’ai vu ma création prendre forme sur papier que j’ai eu un coup de foudre. Mes professeurs me conseillaient de m’orienter vers un chemin plus classique (médécine, ingénieur, grandes écoles…). Mais mon choix était déjà fait. Lorsqu’on est avec des gens inspirants, on est inspirés. Il y a plusieurs personnes qui ont contribué à cultiver en moi cet amour du papier, en me montrant de belles choses cela a développé en moi un amour pour l’art en général.
Quelle est ta projection sur 5 ou 10 ans ?
Déjà, réussir notre implantation sur Mulhouse ! Nous comptons aujourd’hui environ 10 entreprises, nous rayonnons sur le plan national et souhaitons développer le Grand Est. Ici, il y a de belles manifestations, de beaux lieux culturels et nous estimons avoir une valeur ajoutée, notamment via notre parc machine et notre savoir-faire. Nous sommes capables aujourd’hui d’apporter de vraies solutions de qualité sur la reproduction d’art, par exemple avec des papiers très haut de gamme, comme du Velin d’Arches et des process d’impression très spécifiques que nous maîtrisons.
Valentin Romay
Lenouvelr Grand Est
06 31 01 91 18
24 Rue François Spoerry
68100 Mulhouse
lenouvelr.com